Thales va déployer la première station radar de contrôle du trafic aérien au monde entièrement alimentée par l’énergie solaire à Calama, au Chili. Ce système exploitera 330 panneaux solaires et tirera pleinement partie du fort ensoleillement de la région. Cette station radar solaire se compose d’un radar primaire avancé et d’un radar secondaire.
Leviers de réduction des émissions de gaz à effet de serre (GES)
Sobriété énergétique et ressources
Décarbonation de l’énergie
Amélioration de l’efficacité énergétique
Amélioration
de l’efficacité en ressources non énergétiques
Absorption d’émissions
Financement d’émetteurs bas-carbone ou désinvestissement d’actifs carbonés
Réduction des autres gaz à effet de serre
Objectifs recherchés
L’objectif est de faire fonctionner une station radar qui répond à tous les besoins opérationnels du contrôle du trafic aérien en utilisant uniquement l’énergie alternative et durable fournie par les panneaux solaires.
L’innovation vient des panneaux solaires, mais également du système de gestion de l’énergie, ainsi que du recours à une technologie de batterie avancée et à des générateurs de secours pour sécuriser les opérations de la station radar et prévenir les pannes électriques ou toute pénurie d’alimentation.
Thales fournit à son client chilien une solution radar de contrôle du trafic aérien qui permet à ce dernier de réduire significativement ses propres émissions en opération. Ce projet concerne l’installation d’un système de surveillance composé d’un radar primaire STAR NG, co-monté avec un radar secondaire Mode S, le RSM 970S, et d’une station sol ADS-B permettant de surveiller le trafic aérien de la zone de Calama. La station radar est installée sur un site ne disposant pas d’infrastructure existante, ou d’énergie électrique commerciale à proximité. Elle répondra à la fois aux besoins de contrôle aérien de l’aviation civile, mais également à la surveillance militaire avec la détection de cibles lentes type hélicoptères ou rapides type avions de chasse et sera équipée d’un système rendant le radar plus résistant aux perturbations des champs d’éoliennes.
Le système proposé est donc une solution complète clé en main reposant notamment sur un système d’énergie à base de panneaux photovoltaïques et de générateurs de secours. Selon la conception proposée, ce système, constitué de 330 panneaux photovoltaïques répartis sur plus de 6 330 m² et délivrant 191.5 kWc, sera utilisé comme alimentation principale du système de surveillance. Couplé à des technologies avancées de batteries, il permettra à la DGAC chilienne (Direction Générale de l’Aviation Civile) de générer une autonomie permettant une utilisation des groupes électrogènes largement inférieure à ce qui est habituellement constaté sur ce type d’installation tout en sécurisant le fonctionnement de la station radar contre les coupures de courant ou la disponibilité limitée des sources régulières.
Scope(s) d'émissions
sur le(s)quel(s) le projet a un impact significatif
- Scope(s) d’émissions
- Description et quantification des émissions de GES associées
- Précisions sur le calcul
Scope 1
Émissions directes générées par l’activité de l’entreprise.
Scope 2
Émissions indirectes associées à la consommation d’électricité et de chaleur de l’entreprise.
Scope 3
Émissions induites (en amont ou en aval) par les activités, produits et/ou services de l’entreprise sur sa chaine de valeur.
Absorption d’émissions
Création de puits de carbone, (BECCS, CCU/S, …)
Émissions évitées
par les activités, produits et/ou services de l’entreprise ou par le financement de projet de réduction d’émissions.
Emissions évitées : Suppression de la consommation d’énergie en provenance du réseau, remplacée par l’énergie solaire produite sur place
Quantification : 146 tCO2e/an
La consommation de la station est de 415 MWh/an. On considère un facteur d’émission en ACV des panneaux de l’ordre de 48 kgCO2e/MWh. Le facteur d’émissions moyen annuel du réseau chilien est de l’ordre de 400 kgCO2e/MWh. L’alimentation en énergie solaire permet donc une économie de l’ordre de 146 tCO2e/an.
Les points clés
Montant de l’investissement réalisé
Données confidentielles
Date de démarrage du projet
Janvier 2022
Localisation
Calama au Chili
Cette solution peut être reconduite pour les stations radars Air Traffic Control (ATC) situées dans des régions bénéficiant d’un fort ensoleillement.
Niveau de maturité
Test prototype en laboratoire (TRL 7)
Test en réel (TRL 7-8)
Prototype pré-commercial (TRL 9)
Mise en œuvre à petite échelle
Mise en œuvre à moyenne ou grande échelle
Rentabilité économique du projet
Court terme (0-3ans)
Moyen terme (4-10 ans)
Long terme (> 10 ans)
Selon une étude de COMWAT (Janvier 2021) basée sur des données de Bloomberg, c’est au Chili que le coût de production énergie solaire est le plus bas car le pays possède un fort niveau ensoleillement. Un ROI rapide peut probablement être attendu.
Images / Vidéos
En produisant de l’énergie verte qui est directement consommée par la station radar, le projet contribue aux ODD suivants :
- ODD 7 Energie propre et d’un coût abordable
- ODD 13 Mesures relatives à lutte contre le changement climatique
Ce type d’installation pourra être reproduit sur des sites isolés et bénéficiant d’un fort taux d’ensoleillement annuel.
Projet en collaboration avec CLEMAR Engenharia, responsable de la mise en œuvre des infrastructures électriques et civiles.
Contacter l'entreprise :
alice.pruvot@thalesgroup.com