Construction d’une résidence étudiante bas carbone
La résidence étudiante Clémence Royer réalisée par Crédit Agricole Immobilier concilie une réponse à des besoins de logements à loyers modérés avec un engagement environnemental fort dans la lutte contre le changement climatique. Tant dans sa phase construction que d’exploitation, le bâtiment labellisé BBCA s’impose comme un projet emblématique en termes de faible émissivité carbone. Apportant aux étudiants un vrai confort d’usage tant en termes thermique, qu’acoustique, cette résidence est aussi innovante sur des services du quotidien notamment une offre de mobilité en auto-partage.
Leviers de réduction des émissions de gaz à effet de serre (GES)
Sobriété énergétique et ressources
Décarbonation de l’énergie
Amélioration de l’efficacité énergétique
Amélioration
de l’efficacité en ressources non énergétiques
Absorption d’émissions
Financement d’émetteurs bas-carbone ou désinvestissement d’actifs carbonés
Réduction des autres gaz à effet de serre
Objectifs recherchés
Satisfaire la demande de logements étudiant avec la construction d’une résidence à faible empreinte carbone (grise et d’exploitation).
La résidence Clémence Royer, traduit la volonté consensuelle du promoteur et de l’aménageur, de construire une ville plus durable et contribuer au logement pour tous :
- Désenclaver le quartier du Luzard
- Développer la mixité fonctionnelle de la zone urbaine
- Être exemplaire en termes de responsabilité environnementale
Cet immeuble de 6 étages, entièrement réalisé en structure bois, fait partie des 15 premiers bâtiments labélisés BBCA (Bâtiment Bas Carbone) depuis l’entrée en vigueur de la certification en mars 2016.
Le bâtiment s’inscrit également dans le cadre de la certification H&E profil A**.
Cette résidence sociale pour étudiants combine un véritable projet sociétal et environnemental et démontre aussi la nécessité de rechercher des solutions innovantes tant en conception qu’en construction : ici la combinaison de la réutilisation de fondation existante et de l’utilisation de panneaux bois CLT.
Avec une surface de 6302 m², la résidence est composée de 230 chambres étudiantes sur 6 niveaux, d’un logement affecté au régisseur, d’une loge, d’une salle commune ainsi que divers locaux (buanderie, locaux OM…)
Les étudiants bénéficient de studios équipés et meublés, d’une surface moyenne de 20 m².
Les logements fonctionnels sont également meublés (lit, bureau, table, étagères, luminaires) et équipés d’une kitchenette avec réfrigérateur et plaques de cuisson.
L’opération est écologique aussi bien dans sa phase de construction que d’exploitation.
Construction raisonnée
Grâce à la reprise des fondations d’un atelier pré-existant, le projet a dès sa conception privilégié le bas carbone grâce à la non production de déchet de démolition et au « réemploi » de cette structure évitant ainsi de la production de CO2 pour réaliser de nouvelles fondations.
Des panneaux de bois CLT pour stocker du carbone
Les modules en bois sont préfabriqués, équipés et assemblés en atelier puis montés sur place. Ceci a permis de tenir un délai de chantier exceptionnel pour un bilan carbone inégalé et moins de nuisances pour les riverains. Cette solution légère, pérenne et 100 % recyclable offre aux étudiants une isolation acoustique et thermique très performante.
Exploitation maîtrisée
Il s’agit d’une opération certifiée H&E profil A selon millésime 2012 et la mise à jour de mars 2014.
Sur le plan de la performance énergétique, l’objectif pour l’opération a été de correspondre au niveau RT2012 – 10 % au sens du H&E sur la partie logements et RT2012 – 10% sur l’ensemble du bâtiment. Pour être éligible aux subventions de la Région Ile De France, la résidence a dû par ailleurs répondre à un taux de couverture des besoins de chauffage et d’eau chaude sanitaire par une énergie renouvelable de 30 % minimum via le système SORAYA.
Choix de l’énergie électrique
La parcelle sur laquelle vient s’implanter la résidence n’est pas desservie par le gaz. Il était donc nécessaire de réfléchir à une combinaison de systèmes électriques performants. L’étude de faisabilité des approvisionnements en énergie a mis en évidence la pertinence d’une pompe à chaleur travaillant sur les calories de l’air vicié de la VMC afin de produire de l’eau chaude sanitaire. Le chauffage quant à lui est réalisé via des panneaux rayonnants qui ont l’avantage d’apporter un confort immédiat, de permettre une gestion contrôlée et individualisée. Grâce à la performance de l’enveloppe (Bbio réduit de plus de 50% par rapport au Biomax), cette combinaison de système permet au bâtiment d’atteindre le niveau RT2012-10%.
Services connectés pour les étudiants
Divers services sont mis à la disposition des étudiants dont une laverie connectée. Grâce à une application disponible sur smartphone, les étudiants peuvent visualiser, depuis leur chambre la disponibilité des machines et être alertés dès la fin du cycle de lavage. De plus, une salle commune facilite les échanges entre étudiants et permet de faire du coworking. La résidence s’appuie également sur la présence d’un régisseur, logé sur place, afin de répondre aux demandes individuelles des étudiants. Enfin, un service d’auto-partage est proposé aux résidents, en partenariat avec la société Glide. Deux véhicules sont mis à disposition. Une application 100% digitale permet de réserver et accéder au véhicule.
Scope(s) d'émissions
sur le(s)quel(s) le projet a un impact significatif
- Scope(s) d’émissions
- Description et quantification des émissions de GES associées
- Précisions sur le calcul
Scope 1
Émissions directes générées par l’activité de l’entreprise.
Scope 2
Émissions indirectes associées à la consommation d’électricité et de chaleur de l’entreprise.
Scope 3
Émissions induites (en amont ou en aval) par les activités, produits et/ou services de l’entreprise sur sa chaine de valeur.
Absorption d’émissions
Création de puits de carbone, (BECCS, CCU/S, …)
Émissions évitées
par les activités, produits et/ou services de l’entreprise ou par le financement de projet de réduction d’émissions.
Scope 3 – Opération de construction
- Quantification : -970 kg CO2/m² (vs. une solution classique)
Scope 3 – Système de chauffage avec pompe à chaleur
- Quantification: -373 kg CO2/m² (vs. solution classique) pour l’exploitation
Scope 3 – Utilisation de Bois construction (au lieu d’une structure béton/acier classique)
- Quantification: -174 kg CO2/m² (vs. soluttion classique) pour les matériaux utilisés
Absorption d’émissions – Utilisation de panneaux bois CLT
- Quantification: 60,5 kg CO2/m² stockées
Un bâtiment avec un système constructif classique en béton rejette quant à lui en moyenne 1,5 tonne de carbone par m² SDP.
Les points clés
Montant de l’investissement réalisé
7,7 millions d’euros HT
Date de démarrage du projet
2016
Localisation
Noisiel, Seine et Marne
Niveau de maturité
Test prototype en laboratoire (TRL 7)
Test en réel (TRL 7-8)
Prototype pré-commercial (TRL 9)
Mise en œuvre à petite échelle
Mise en œuvre à moyenne ou grande échelle
Rentabilité économique du projet
Court terme (0-3ans)
Moyen terme (4-10 ans)
Long terme (> 10 ans)
Images / Vidéos
La résidence Clémence Royer, permet d’offrir un logement de qualité et respectueux de l’environnement à des prix de loyers maitrisés à des étudiants qui se trouvent souvent en difficulté pour se loger.
A destination notamment des étudiants de l’université Paris-Est Marne-la-Vallée (11 000 étudiants), au cœur de l’agglomération de Paris-Vallée de la Marne, l’implantation de la résidence est idéale pour les étudiants qui rejoignent le campus universitaire en moins de 15 minutes en transport en commun (RER A ).
Le choix du nom de cette résidence est aussi emblématique, Clémence Royer est une philosophe et scientifique française du 19ème siècle. Elle fut à la fin du 19ème une figure du féminisme et de la libre pensée.
En ce sens, le projet permet de contribuer aux ODD suivants:
- ODD 11 : Villes et communautés durables
- ODD 13 : Mesures relatives à la lutte contre les changements climatiques.
Crédit Agricole Immobilier a également réalisé la résidence Liv’In Bussy de 221 logements à Bussy Saint Georges pour laquelle le principe constructif retenu a été la construction bois. Celle-ci a également été récompensée aux Trophées BBCA.
Le promoteur s’engage également sur d’autres projets tertiaires ou résidentiels en Ile de de France et en région dans des démarches bas carbone.
Ainsi pour réinventer le quartier de la Porte de Montreuil, le C40 et la Ville de Paris ont choisi le projet urbain porté par le groupement Nexity, Aire Nouvelle filiale de promotion immobilière du groupe ENGIE et Crédit Agricole Immobilier. Face aux multiples enjeux de la reconfiguration du quartier, le groupement a pris le parti de transformer la place de la Porte de Montreuil en un quartier décarboné dès 2023. Le groupement et les architectes mobilisés ont imaginé des bâtiments modulaires : Ils sont réversibles et pourront se transformer aussi bien en bureaux qu’en logements. 80% des matériaux utilisés seront issus d’Île-de-France : terre crue, pierre, bois et béton de chanvre et l’ensemble des bâtiments alimenté par géothermie et une partie de l’énergie électrique produite par des toitures biosolaires En termes de consommation énergétique, l’ensemble des bâtiments sera alimenté par géothermie et une partie de l’énergie sera produite localement par 3000 m2 de toitures bio-solaires.
Avec le projet « NANTERRE PARTAGÉE », Crédit Agricole Immobilier, Icade et Novaxia accompagnés par CDU, ont été retenus par la Métropole du Grand Paris pour aménager le site de l’hôpital CASH de Nanterre. Le programme se caractérise par sa performance énergétique, sa gestion optimisée des eaux pluviales et sa stratégie bas carbone : les matériaux issus des bâtiments démolis seront réemployés sur place pour construire les nouveaux édifices et l’utilisation de batteries Zinc-air, une innovation EDF, qui stockeront l’énergie produite par les panneaux photovoltaïques.
La signature d’un accord de partenariat entre Crédit Agricole Immobilier et Pacifica, filiale assurance dommages de Crédit Agricole Assurances pour la réalisation bas carbone de vingt bâtiments dédiés à la gestion de sinistre, s’inscrit également dans une démarche immobilière vertueuse d’un point de vue énergétique et environnemental. 6 de ces bâtiments d’environ 2000m2 sont d’ores et déjà lancés et seront réalisés à Caen, Dijon, Grenoble, Saint Etienne, La Roche sur Yon et Montpellier.
- Maître d’ouvrage : Crédit Agricole Immobilier, EFIDIS (devenu CDC HABITAT)
- Architecte : GERA Architecture
- Bureau d’études : Géra’nium Environnement (Bureau d’études techniques environnementales)
- Constructeur : Poulingue (Constructeur de maisons en bois)
- Certificateur BBCA : CERQUAL
Contacter l'entreprise :
Catherine Pouliquen – Directrice RSE Crédit Agricole Immobilier catherine.pouliquen@ca-immobilier.fr